La digitalisation de la logistique et de la chaine d’approvisionnement globale annonce t-elle la fin des baromètres d’aujourd’hui ?
L’avènement des nouvelles technologies : blockchain, objets connectés à l’intelligence artificielle met un coup de pression aux structures qui jadis se sont érigées en policiers du commerce international.
De plus en plus, les PME et les startups se tournent vers une digitalisation globale de la supply chain management et de la logistique. Les innovations se succèdent et la course n’est plus à l’armement mais à la technologie la plus innovante.
1-Blockchain : Technologie sécurisée permettant de retracer l’historique des différentes
origines et provenances des objets. Elle se veut non réglementée par les organismes tels la banque, les Etats, la SGS et la douane. Elle offre à son utilisateur de posséder la copie originale de l’opération et de partager avec les autres utilisateurs des exemplaires uniquement.
L’opérateur qui aujourd’hui pour une opération du commerce international se réfère à la SGS et la douane pour retracer l’origine et la provenance contre délivrance d’un rapport d’inspection et paiement des frais d’inspection n’aura plus besoin de s’en référer à ces
derniers. Comme limite de la société de générale de surveillance, il est impossible d’avoir l’origine des composants constituant un appareil (téléphones, ordinateurs, entre autre).
Avec la Blockchain, chaque pièce ayant fait l’objet d’un assemblage peut être suivi de l’origine de la matière première à l’unité produit. La boisson que vous allez consommer, vous pouvez déterminer l’origine des produits la composant et surtout la référence sanitaire si les composants sont néfastes ou non ; Il devient facile de connaitre l’origine et la provenance des ingrédients sur notre table lors d’un repas ; Après achat d’un ordinateur, la première panne indique l’opérateur qui a construit le composant et il est alors possible de savoir s’il a respecté les mesures et la qualité nécessaire pour le prix dépensé à l’achat. La Blockchain ne s’arrête
pas là, elle apporte un moyen de paiement par la cryptomonnaie sans passée par les banques. D’où le combat qu’oppose ces institutions à la non réglementation des opérations issue de la Blockchain.
2-IoT : Internet des objets connectés :
Billy qui se trouve à Kribi prélève dans son entrepôt des palettes au rayonnage et prépare la livraison pour New York. Son entrepôt étant automatisé par un WMS hébergé dans un cloud, il est donc possible de suivre toutes les opérations à distance après chaque enregistrement d’une saisie.
Sur le trajet retour du conteneur plein dont les marchandises ont été liées par une technologie Blockchain, l’opérateur peut suivre de bout en bout le transport par son TMS. Il est possible d’avoir de manière instantanée la position du camion et du conteneur grâce à un système de tracking et traçing. Billy peut autoriser toutes les parties prenantes à l’exportation à avoir accès aux données sur son réseau connecté. Les documents sont partagés dans son réseau Blockchain et sécurisés.
La Blockchain et IoT permettent de d’avoir le contenu réel du conteneur et l’origine des marchandises qui le compose. Par des progiciels de gestion intégrées, il est possible de suivre depuis son smartphone que l’on se trouve en réunion, à en voyage, à la maison ou la plage, la position exacte de la cargaison et de partager les données avec les parties concernées à l’expédition : le destinataire, la ligne maritime, la douane. IoT et la Blockchain éliminent la paperasse et donne accès direct à l’information depuis le fournisseur des fournisseurs au client des clients.
3-IA : Intelligence Artificielle : Enjeux du dernier kilomètre.
Amazone effectue la dernière tournée de livraison par des Drones. Ceci est un pas important vers l’automatisation. Nous allons prendre cet exemple pour illustrer le contournement des possibles contrôles douanier routiers.
Il suffit de faire du LCL à l’arrivée de la cargaison au pays de destination et de procéder à des livraisons par des drones pour ne plus subir des contrôles douaniers et des tracasseries routières généralement légions par voie terrestre.
Les frais de droits de douane, les frais d’inspections SGS et les pénalités diverses peuvent représenter en moyenne 20% de la valeur de la marchandise (selon la nature).
Où est l’importance de faire contrôler une marchandise dont les références seront accessibles depuis la matière première au produit fini ? Peut-on aussi pour le transport d’approche à l’exportation utiliser une technologie de l’IA pour contourner la douane ?
Si les paiements se font avec la cryptomonnaie entre le fournisseur et le client, comment les banques vont-elles suivre ?
Toutefois, certains travaux et partenariats se font entre les acteurs de ces institutions qui pourraient bien disparaitre s’ils ne s’adaptent pas aux plans du futur dans le présent.