Les métiers de la logistique et des transports au Gabon : Quelles prévisions de recrutements pour 2022 ?

Avoir une visibilité exhaustive sur les recrutements effectués au cours de ces cinq dernières années par secteur (primaire, secondaire, tertiaire)  dans  les métiers de la logistique et des transports au Gabon, c’est comme chercher une aiguille dans une botte ou une meule  de foin: C’est encore le flou total. 

A ce jour, aucun cabinet de recrutement (généraliste ou spécialiste) ou encore aucuns organes étatiques existants ne semble être capable de nous dire clairement combien de profils ont été insérés  dans  le marché de l’emploi au Gabon , au cours de ces cinq dernière années, à  un poste stratégique, tactique ou opérationnel liés aux métiers de la logistique et ou au transport de marchandises ou de personnes.

Récemment, l’Office national de l’emploi (ONE) a annoncé mettre à la disposition des chercheurs d’emploi et des chefs d’entreprises un site officiel de publication des offres et des programmes d’aide à l’emploi dénommé ediandza.ga. Une plateforme qui vise à permettre à tout demandeur d’emploi de trouver celle qui lui convient: Bonne nouvelle, mais ….

  • Quelles sont les  intentions d’embauche, de stage ou de contrat d’apprentissage dans les mois ou trois prochaines années à venir ? Dans quelles villes, provinces, dans quels secteurs précisément ? 
  • Quels sont les profils et compétences les plus recherchées ? 
  • Les recrutements dans les métiers de la logistique et ou des transports au Gabon sont-ils en baisse ou en progression ? 
  • Quel sera le nombre de  départs à la retraite dans les métiers de la logistique et transport d’ici fin 2021 ? 
  • Quelles prévisions de recrutements pour 2022 dans le secteur de la logistique et des transports ?

Impossible d’orienter, avec chiffre à l’appui,  des nouveaux bacheliers qui veulent se former, de même qu’à ceux en cours de formation, en encore ceux qui souhaitent se reconvertir dans l’un de ces métiers,  plus encore ceux qui sont en fin de formation, que les métiers liés à la logistique et transport au Gabon ont des perspectives positives d’emploi dans les prochaines années à venir.  

Pour ma part, l’année 2022 reste enveloppée d’incertitudes, ce qui rend d’autant plus nécessaire pour les  plus hautes autorités à travers ses démembrement en charge de l’emploi et l’insertion professionnelle ( ministère de tutelle et/ou L’Office National de l’emploi) à mettre en place un observatoire prospectif national des métiers de la logistique et des transports. 

Parce que les emplois en logistique et transport au Gabon sont véritablement indispensables à l’accéllération et à la transformation de notre économie. Créer un centre de formation aux métiers des transports et de la logistique va de paire avec la mise en place d’un observatoire prospectif national des métiers de la logistique et des transports au Gabon. 

Un observatoire prospectif national des métiers de la logistique et des transports au Gabon pour exemple : 

  • Suivre en temps réel l’évolution qualitative et quantitative des emplois et des qualifications du marché de l’emploi dans la logistique et les transports; 
  • Mettre en adéquation les besoins en termes de recrutement  des entreprises avec l’offre de formation professionnelle; 
  • Permettre aux entreprises et autres de mieux définir leur politique de formation et recrutement; 
  • Permettre aux élèves et étudiants de mieux construire  leurs projets professionnels;
  • Permettre au Gabon d’améliorer son positionnement dans le classement de l’indice de performance logistique élaboré par la banque mondiale ( 150e rang sur 160, en 2018).
  • Etc

Dans un contexte de crise sanitaire de covid-19, de restrictions de déplacement imposées par les couvres feux,  nous avons , sans risque de nous tromper, pris conscience du rôle vital joué par la logistique et les transports pour non seulement acheminer les personnes et les marchandises vers les domiciles ou sites de destination, sécuriser l’approvisionnement des magasins et consommateurs en biens de première nécessité (aliments, médicaments…), mais aussi permettre aux entreprises de continuer à produire sans rupture de la chaîne.

Julus AGAYAS