L’Administrateur Directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), Leod Paul Batolo, voit les ambitions de la Comilog contraintes par les limites infrastructurelles portuaires que présente à ce jour le New Owendo International Port (NOIP) abritant les deux nouveaux terminaux (GSEZ– Mineral Terminal et GSEZ-General Cargo) qui sont gérés par GSEZ (Gabon Special Economic Zone).
Dans un entretien accordé récemment à notre confrère Les Echos de l’Eco, Leod Paul Batolo esquisse les projets à venir de sa compagnie tout en soulignant les difficultés auxquelles elle sera confrontée. Pour l’administrateur Directeur Général de la Comilog, « Le port d’Owendo ne peut accueillir des bateaux plus importants parce que limité par la hauteur du tirant d’eau », a-t-il indiqué.
Pour appuyer son assertion, Leod Paul Batolo fait démonstration en chiffre de l’impact technique , financier et environnemental de l’entrée dans le port d’owendo des navires dépassant les capacités existantes. « Le calcul est simple. Quand nous envoyons 200000 tonnes de minerai en Chine, cette quantité nécessite 4 bateaux, donc 4 fois les opérations, 4 fois les frais, 4 fois plus de pollution. Or, il existe des supertankers minéraliers capables de transporter 190000 à 200000 tonnes, mais ils sont équipés d’un tirant d’eau d’environ 30 mètres », a-t-il démontré.
Société gabonaise et filiale du groupe Eramet, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), est spécialisée dans l’extraction et la transformation du minerai de manganèse. Elle en est le 2e producteur mondial. Elle a pour ambition de devenir le premier producteur mondial de minerai de manganèse à haute teneur.
Avec des équipes engagées dans une transformation durable intégrant les meilleures pratiques de la mine et de la métallurgie, elle présente de fortes capacités à dialoguer et à co-construire en toute transparence, selon un modèle éthique, avec les communautés hôtes et les autorités locales. Ceci représente le gage d’opérations profitables pour toutes ses parties prenantes.