Alors que de nombreux investissements ont été réalisés dans les infrastructures, les transports, et la logistique ces dernières années, le Gabon recule encore dans le classement mondial de la performance logistique 2018. Il pointe au 150e rang sur 160 pays, Avec un score de 2,16 points, perdant ainsi 7 places par rapport à l’édition 2016 (143e).
En effet, tous les deux ans, la Banque Mondiale publie un rapport sur la performance logistique des opérateurs logistiques internationaux. Ce rapport collecte l’opinion de 1200 professionnelles de la chaine logistique internationale sur différentes dimensions logistiques (Customs, Infrastructure, International Shipments, Logistics quality and competence, Tracking and tracing, Timeliness) : transport, infrastructures, procédures de dédouanement. Cette évaluation multidimensionnelle est réalisé par plus de 1 000 professionnels de la logistique dans le monde couvre 160 pays.
Le Gabon pointe au 150e rang mondial sur une liste de 160 pays, selon l’indice de performance logistique (IPL), publié par la Banque mondiale, dans le cadre de l’édition 2018 de son rapport bisannuel « Connecting to Compete».
Les points négatifs sont nombreux, le Gabon pêche  sur tous les critères: la qualité des infrastructures liées au commerce et au transport (136e et un score de 2,09 points), le rendement des services douaniers (148e ; 1,96), la facilité de l’organisation des expéditions à des prix concurrentiels (153e ou 2,10 points), la compétence et la qualité des services logistiques (151e ou 2,07), la capacité de suivi et de traçabilité des consignations (153e ; 2,07) ainsi que la fréquence avec laquelle les expéditions arrivent au destinataire dans les délais prévus (135e ; 2,67 points).
A l’échelle sous-régionale, le Gabon figure au 5ième rang parmi les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
En attendant le prochain rapport de l’indice de performance logistique de la banque mondiale on est en droit de se demander si ces deux prochaines années (2018-2020) des efforts et progrès vont véritablement être fait pour l’amélioration de la chaine logistique, les infrastructures, les procédures douanières, le niveau des compétences logistiques, la réglementation pour gagner des places dans le prochain classement de la banque mondiale.
Julus AGAYAS, Directeur de publication