C’est un secret de polichinelle, le Gabon a l’un des kilomètres bitumé le plus cher au monde. La structure des coûts pour la construction d’infrastructures routières au Gabon demeurent une problématique importante à laquelle le gouvernement doit impérativement apporter des solutions pour maîtriser ses dépenses publiques. C’est la posture prise par Léon Armel Bounda Balonzi, pendant l’émission Face à vous sur les antennes de Gabon 24.
Face au prix particulièrement élevé du kilomètres bitumé au Gabon, le ministre des infrastructures, de l’equipement et des travaux publics Léon Armel Bounda Balonzi entend mettre en Å“uvre des actions fortes visant à réduire les coûts des travaux routiers dans le pays, a-t-on appris dans l’émission “ Face à vous “ sur les antennes de Gabon Première.
Parmi les mesures devant permettre d’atteindre cet objectif, Bounda Balonzi pense qu’il est impérieusement nécessaire d’agir sur les intrants (bitume, graviers etc.), puis de Bâtir et faire appliquer des référentiels des prix propres au ministère dont il a la charge. Il s’agira ensuite de porter une attention particulière sur le coefficient de vente des entreprises des travaux publics qui est de l’ordre de 1,7 voir 1,8.
Si l’arrêt de la production du bitume par la Société gabonaise de Raffinerie (Sogara), et la main mise par les entreprises étrangères sur la productions des intrants ont un impact sur ce coût, Léon armel Balondzi a fait savoir que « le ministère des mines a mis à disposition une carrière au génie militaire pour pouvoir concasser la roche et essayer de réduire les prix aux usagers de la route » a-t-il annoncé sur la chaîne Gabon 24.
Pays producteur de pétrole depuis plusieurs années, le Gabon a la réputation d’avoir les routes parmi les plus chères au monde. Selon une étude de la Banque Mondiale relative aux coûts des projets de construction routière dans les pays en développement, le coût moyen de mise à niveau et bitumage d’une route existante non-revêtue se situe à environs 225 000 USD par kilomètre.
il est à noter enfin qu’ une grande majorité des équipements routiers (éclairage, glissières, panneaux de signalisation, lampadaires, conduites, équipements électriques, etc.) ainsi que le bitume (dont la production nationale a cessé depuis 2001), sont importés contribuant ainsi à augmenter les charges financières des travaux routiers au Gabon.