C’est ce vers quoi le gouvernement gabonais aspire pour sa production de manganèse. La faire passer à 12 millions en 2025 en prenant appuie sur les gisements en pleine mutation de Moanda, Franceville et Okondja.
La montée en puissance des gisements de Moanda composée de ses deux plateaux d’Okouma et de Bangombé auxquels viennent se greffer ceux de Franceville et Okondja ont manifestement donné des idées au gouvernement. Lequel s’est mis en tête de booster sa production de manganèse pour atteindre les 12 millions dans 4 ans sensiblement.
Estimée à 7 millions de tonnes actuellement, les prévisions font état d’une augmentation d’environ 10,3 millions de tonnes par an dès 2023. Mais les plus hautes autorités ne veulent pas se limiter à ces chiffres et espèrent atteindre les 12 millions de tonnes en 2025.
Une vision à court terme ambitieuse pour le gouvernement gabonais mais décrédibilisée par des chiffres de production à la hausse et particulièrement encourageants. « Après une hausse de 20,3% en 2020, la production de minerais et d’agglomérés de manganèse s’établirait à 9,68 millions de tonnes, en progression de 9,8% en 2021. Parallèlement, les exportations suivraient la même tendance pour se chiffrer à 8,1 millions de tonnes », indique le ministère de l’Economie.
Quatrième producteur mondial de manganèse après l’Afrique du Sud (1er), l’Australie (2e) et la Chine (3e), le Gabon qui a cœur de maintenir cette position ou mieux l’améliorer, ne peut matérialiser cette volonté qu’en boostant sa production de manganèse.