Invité de l’émission la Note explicative de Radio Gabon, Brice Constant Paillat, le ministre des Transports, est revenu sur la situation de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) dont les agents tiennent un piquet de grève en réclamation de 8 mois de salaires impayés. Le ministre de tutelle a appelé au sursaut patriotique des agents grévistes en acceptant de reprendre le travail en attendant qu’une solution soit trouvée dans les prochains mois.
Éveiller et réveiller la fibre patriotique, c’est en partant de cet argument que le ministre des Transports Brice Constant Paillat a tenté de convaincre les agents de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale qui sont entrés en grève en réclamation de 8 mois d’arriérés de salaires.
Pour Brice Constant Paillat, il est important que ceux à l’origine du mouvement d’humeur mettent de l’eau dans leur vin. « Ce que nous souhaitons c’est qu’il ait un sursaut patriotique. Nous sommes dans un contexte assez difficile et particulier, je parle du contexte économique. Perdre des emplois aujourd’hui, ça pourrait être suicidaire. J’en appelle donc à présent au sursaut patriotique. Qu’ils reprennent le travail », a-t-il déclaré au micro de Radio Gabon.
Le ministre des Transports a dit vouloir éviter à la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale « tout épilogue chaotique » car dans cette situation le gouvernement pense d’abord à eux. Il est important de ne pas reproduire les schémas qui ont condamné d’autres grandes entreprises gabonaises. « Lorsque nous interpellons les agents nous pensons d’abord à eux. Nous avons des exemples. En tant qu’ancien responsable de Air Gabon, expérience que j’ai d’ailleurs livré aux agents », a -t-il ajouté.
Le numéro un du transport a notamment évoqué la situation globale de la CNNII qui commande de ne pas perturber l’exploitation, d’où l’appel à une reprise du travail. « La CNNII est composée de 260 agents, une masse salariale de nationale brute de 176 millions, et une seule unité de production actuelle qui est le Cassanga qui est en leasing c’est à dire en location. Comment dans ces conditions, envisager une rupture d’exploitation ? Comment voulez-vous envisager de payer les salaires avec une seule unité de production qui est en location? », s’est-il enfin interrogé.