Le prix du trajet par navigation intérieur entre Libreville et Port-Gentil connaît depuis ces derniers jours une évolution considérable. Il faut aujourd’hui débourser, 35000 fcfa au lieu de 25000 fcfa pour les adultes et 30000 fcfa pour les enfants pour effectuer la traversée maritime. Cette augmentation des prix de billets de transport est selon les compagnies maritimes exploitantes locales imputable à deux taxes supplémentaires de l’Office des ports et des rades du Gabon (Oprag). Des allégations qui très rapidement ont fait l’objet d’un démenti par Paul Angouna, patron du port môle, dans une interview accordée à notre confrère l’union.
Le patron du port môle a d’abord rappelé que l’Oprag dispose de deux tutelles. Un tutelle technique régentée par le ministère des Transports et une tutelle économique dirigée par le ministère de l’Economie et du Budget. Une telle configuration « ne peut procéder à l’application de nouvelles taxes sans en référer à sa tutelle économique. De plus, les taxes auxquelles font références ces compagnies de navigation sont contenues dans le barème des redevances qui lui n’a fait l’objet d’aucune modification depuis 2006 », a expliqué Paul Angouna.
Par conséquent, a-t-il poursuivi, « cette hausse, pour autant qu’elle soit avérée, n’est pas imputable à l’Autorité portuaire que je représente au sein du port môle sous l’égide du Directeur général Apollinaire Alassa. Comme indiqué précédemment, la taxe d’équipement portuaire n’a subi aucune évolution depuis 2006 dans la mesure où celle-ci fait évidemment partie de notre barème des redevances »
Tout en rappelant que sa mission principale est d’abord et avant tout « celle de mettre en œuvre la politique du gouvernement éditée par les hautes autorités en tête desquels le Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Ali Bongo Ondimba, dans le domaine portuaire », Paul Angouna a remis en cause le constat de lamanage. Pour lui, ces insinuations sont infondées en ce sens que le lamanage ne figure pas comme service au cabotage national.
Le patron du port môle a toutefois précisé que lesdites « sociétés font perdre plus d’un milliard de francs à l’Oprag du fait des exonérations par forfait que l’autorité portuaire applique en faveur de ces transporteurs ». Le véritable problème se trouve ainsi « dans les autres centres de coûts et surtout dans la volonté délibérée de ces partenaires à faire du chiffre avec les marges bénéficiaires incontrôlées lesquelles obèrent le panier de la ménagère avec leurs marges qui ne sont pas suivies », a déclaré Paul Angouna Directeur général du port môle.